Crack Boursier 2008 Wiki

2008 Le Groupe de Bilderberg. Le Groupe de Bilderberg a été fondé par en 1954 à l Hôtel Bilderberg à Osterbeek à l invitation du Prince Bernhard des.

crack boursier 2008 wiki

Rumeur BNP PARIBAS France gros client crack boursier les prophéties de Nostradamus entre 2008, 2010 et 2025; cerveau masculin, cerveau féminin en image.

A stock market crash is a sudden dramatic decline of stock prices Mr. Robert Prechter s reversal proved to be the crack that started the Crash of 2008.

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Talk:The Times This is the talk page for discussing 3 April 2008 UTC Newspaper of record I might have a crack at this myself in a bit.--.

10 novembre 2008 Yann Geffrotin. Modele Conceptuel Traitement MCT 0. Puisqu il n y a pas d ordre de vente, il ne peut y avoir de crack boursier.

James Cayne a perdu plus de celle-ci en valeur boursière lors du crack boursier de 2007 à 2008 et cédé la foaf.

Krach — Wikipédia

28 novembre 2008 Yann Geffrotin version Beryl télécharger la brochure : Puisqu il n y a pas d ordre de vente, il ne peut y avoir de crack boursier.

Devancée seulement par le krach de la bourse islandaise de 2008. Le krach boursier a fait baisser d un quart plusieurs grands marchés boursiers entre.

Pour les articles homonymes, voir Krach homonymie.

 Pour les articles ayant des titres homophones, voir Krak et Crack.

 Ne doit pas être confondu avec Crach ni Crash.

Un krach est un effondrement brutal des valorisations d une classe d actifs, comme un marché financier à la suite d un afflux massif d ordres de vente. Un krach intervient parfois après l éclatement d une bulle spéculative, comme le krach boursier de 2001-2002 après la bulle Internet, et peut prendre une forme larvée comme le krach boursier de juillet et août 2011. L Histoire des bourses de valeurs est jalonnée de krach.

Sommaire

1 Étymologie

2 Causes économiques

2.1 Formation et éclatement des bulles spéculatives

2.2 Impact de l informatique

2.3 Impact des ventes à découvert

2.4 Aspect psychologique des krachs

3 Principaux krachs

3.1 La crise de la tulipe

3.2 Le krach de la bourse viennoise en 1873 Gründerkrach

3.3 Le krach de l Union générale en 1882

3.4 Le krach des banquiers

3.5 Krach de 1929

3.6 Krach d octobre 1987

3.7 Bulle et krach en l absence de bourse, le cas russe des années 1990

3.8 Krach immobilier de 1991

3.9 Crise économique asiatique

3.10 Bulle internet de 2000

3.11 Bulle puis krach de l immobilier américain en 2007 et 2008

3.12 Krach boursier de juillet et août 2011

3.13 Krach boursier de décembre 2013 et janvier 2014

3.14 Krach boursier de 2015 en Chine

4 Notes et références

5 Voir aussi

5.1 Documentaires

6 Articles connexes

6.1 Liens externes

Étymologie modifier modifier le code

Krach signifie en allemand bruit, boucan, et de manière métaphorique catastrophe. Le terme apparaît lors de la chute des bourses de Vienne et de Berlin en été et automne 1873. De fait, les prononciations /krax/ ou /krak/ sont usitées. En anglais, krach est devenu crash ou stockmarket crash. Faisant généralement référence à la Bourse, à l inverse de crise économique, dont la portée est beaucoup plus large, l expression krach boursier semble un pléonasme ; toutefois, le terme originairement allemand krach désigne fréquemment une baisse brutale sur d autres marchés : krach obligataire, krach immobilier, etc.

Causes économiques modifier modifier le code

Formation et éclatement des bulles spéculatives modifier modifier le code

Le phénomène du krach est brutal et spectaculaire. Les cours des actions ou des marchandises baissent brutalement, le nombre de vendeurs excédant largement le nombre d acheteurs. Les vendeurs en arrivent à vouloir ou devoir vendre à n importe quel prix, ce qui précipite la chute des titres.

Cependant, si le krach est brutal, son apparition suit un mécanisme qui s installe sur une période plus longue. Le phénomène débute par une hausse des cours fondée sur une croissance avérée de l économie. Cela attire un grand nombre d investisseurs, souvent des particuliers, qui souhaitent bénéficier de cette hausse. L investissement peut alors se faire en masse sur un grand nombre de valeurs effet grégaire. L afflux de capitaux frais entraîne une envolée boursière. Le phénomène peut alors s amplifier si les investisseurs s endettent pour continuer à profiter de la hausse. Or cette hausse supplémentaire se décale progressivement des résultats réels de l économie : c est alors une bulle spéculative. On arrive alors dans une phase attentiste où seuls les investisseurs les plus avertis sortent de cette bulle. La publication d une statistique sur la surévaluation du marché donne souvent le signal d alarme qui conduit au krach : les investisseurs, souvent des petits porteurs, vendent en masse leurs titres et une course à la liquidité s ensuit.

Impact de l informatique modifier modifier le code

Exemple du flash-Krash du 6 mai 2010, le cours de l indice en bleu représentant l indice SP.

Aujourd hui, le phénomène est largement amplifié par l informatique. En effet, si c est la peur qui conduit les petits porteurs à se débarrasser de leurs titres, ce sont des automates qui gèrent les actions des investisseurs institutionnels.

Pour contrer ce phénomène, les places boursières comme Paris, Londres, Francfort ou Wall Street ont mis en place des garde-fous comme les coupe-circuits. Les clôtures anticipées permettent de fermer les bourses pendant une durée assez longue afin de calmer la panique.

Les flash krash, chutes brutales observées sur des espaces de temps très faibles sont symptomatiques de l influence des programmes informatiques qui renforcent les spirales baissières ou haussières. On en trouve un exemple dans le Flash Crash de 2010, où l indice Dow Jones Industrial Average a perdu 9,2  en l espace de 10 minutes.

Impact des ventes à découvert modifier modifier le code

Les ventes à découvert peuvent tout aussi bien stabiliser les marchés en contrecarrant les cours excessifs que les amplifier en exagérant une baisse au-delà de son fondement réel. Une personne physique ou morale qui ne détient pas de titre, a la possibilité de vendre des titres qu elle ne détient pas, à condition de les racheter ultérieurement.

Les ventes à découvert sont généralement assez encadrées. Par exemple, des dépôts de garantie sont souvent requis. Mais cette gestion des garanties ne se fait pas toujours en temps réel, et peut donc parfois être contournée par des transactions à haute fréquence.

Aspect psychologique des krachs modifier modifier le code

Les krachs, mais aussi les bulles financières, ont aussi pour origine des excès spéculatifs dus à la psychologie des marchés. Ces excès dus en particulier à des mimétismes de comportement des opérateurs est l un des thèmes de la Finance comportementale.

Principaux krachs modifier modifier le code

Voir à ce sujet les tableaux : Liste des crises monétaires et financières

Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.

La crise de la tulipe modifier modifier le code

Au plus fort de la hausse du prix des bulbes de tulipes fantaisie, en 1636, un seul bulbe pouvait valoir l équivalent d un carrosse avec ses deux chevaux et tout leur harnachement. Cependant les économistes modernes ne sont pas tous d accord pour qualifier l épisode de bulle spéculative.

Article détaillé : Tulipomanie.

Le krach de la bourse viennoise en 1873 Gründerkrach modifier modifier le code

À la suite de l unification allemande en 1871, un développement économique et capitalistique très rapide eut lieu de 1871 à 1873, avec la création de nombreuses sociétés. Avec l apparition de la concurrence, les profits stagnèrent et les actions se mirent à baisser dans le monde germanophone à partir de mai 1873. À l été 1873, une banque de Budapest dut faire face aux demandes de remboursement, conduisant peu après plusieurs banques de Vienne à la cessation de paiements. Les épargnants méfiants vidèrent leurs comptes, tandis que la crise se propageait à Berlin en octobre 1873, puis à d autres places européennes et américaines. Par manque de capital, la crise financière devint alors une crise économique.

Le krach de l Union générale en 1882 modifier modifier le code

Article détaillé : Union générale.

Le krach des banquiers modifier modifier le code

Article détaillé : Panique bancaire américaine de 1907.

Krach de 1929 modifier modifier le code

Article détaillé : Krach de 1929.

Avec une capacité de production toujours en hausse et supérieure à la demande, et suite à la diminution des bénéfices de sociétés américaines, les investisseurs cherchent à liquider les actions de ces sociétés qu ils possèdent. Le mécanisme de la baisse à Wall Street s amorce et sur les autres places de marché.

1929 24 octobre  jeudi noir  - 29 octobre  mardi noir   : krach - la Bourse perd 25 .

1931 : la crise touche l économie tout entière.

1932 : la Bourse touche le fond après avoir perdu 89 .

1933 : la reprise économique s amorce lentement.

1937 : rechute de l économie.

1941 : entrée en guerre, fin de la crise.

1954 : la Bourse retrouve enfin son niveau d avant le krach 25 ans après.

Krach d octobre 1987 modifier modifier le code

Article détaillé : Krach d octobre 1987.

On appelle parfois  Lundi noir  la journée du lundi 19 octobre 1987, où l indice Dow Jones de la Bourse de New York s effondra de 22,6 , la seconde plus importante baisse jamais enregistrée en un jour sur un marché d actions, devancée seulement par le krach de la bourse islandaise de 2008.

Bulle et krach en l absence de bourse, le cas russe des années 1990 modifier modifier le code

Des gonflements et effondrements financiers peuvent se produire même en l absence de bourse. L écroulement de la valeur du rouble dans les années 1990 s explique par l énormité des avoirs monétaires de la population russe à la caisse d épargne nationale Sberbank pendant la période communiste. Cela provenait du fait que les salariés ne pouvaient pas dépenser leur argent, les magasins étant vides. Autrement dit, les salaires étaient versés en monnaie de singe sans contrepartie économique au niveau des produits disponibles. Il y avait une bulle de la quantité de monnaie en circulation. Cette monnaie s est révélée presque sans valeur lors de l évolution vers l économie de marché, le cours du rouble s ajustant librement sur le marché des changes de même que le prix des marchandises pour l ajuster à la quantité de monnaie et inciter à développer l offre de produits.

Krach immobilier de 1991 modifier modifier le code

Article détaillé : Marché immobilier français.

Crise économique asiatique modifier modifier le code

Article détaillé : Crise économique asiatique.

Les bourses asiatiques s effondrent lors de la crise asiatique. Cette crise a progressivement des répercussions dans tous les pays émergents.

Bulle internet de 2000 modifier modifier le code

Article détaillé : Bulle Internet.

En avril 2000, le NASDAQ s effondre spéculation, bulle internet. Cette chute se répercutera sur tous les marchés. À Paris, le CAC 40, indice phare des principales valeurs entame en septembre 2000 une dégringolade accentuée par les attentats du 11 septembre 2001 ; elle ne s achèvera qu en mars 2003, l indice passant de 6922 points le 4 septembre 2000 à 2403 points le 12 mars 2003, soit une chute de 65  en deux ans et demi.

Bulle puis krach de l immobilier américain en 2007 et 2008 modifier modifier le code

Articles détaillés : Crise des subprimes, crise financière de 2008 et krach immobilier américain des années 2000.

Indice Case Shiller 2000-2008 des prix immobiliers des principales métropoles US illustrant la bulle puis le krach des années 2007-2008.

Le dégonflement brutal de la bulle de l immobilier aux États-Unis, et principalement des subprimes, accompagné de difficultés de financement du capital-investissement, ont entraîné une crise bancaire et boursière autour du monde qui commence le vendredi 10 août 2007 avec des chutes de 2 à 3  des places Européennes et Asiatiques et ont conduit les places boursières à fermer prématurément et les banques centrales a procéder à de massives injections de liquidités, en principe temporaires 1, dans le système bancaire et financier. Les places asiatiques plongent de 7 à 8  le mercredi 15 août 2007 2. Le lundi 21 janvier 2008, c est le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, qui chute de 6,83  .

Ce krach avait été anticipé dès février 2007 sur le marché des options à la suite des avertissements du président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan 3. Les prix de l immobilier américain, sur douze mois, n ont alors reculé que de 3 , mais cette baisse va ensuite s amplifier à partir de l été 2007. Entre temps, le CAC 40 poursuit sa progression et dépasse le seuil de 6.100 points en mai 2007, avant de commencer une longue descente.

Le lundi 15 septembre 2008, l annonce de la banqueroute de la banque d affaires américaine, Lehman Brothers fait chuter toutes les places financières du monde. À Paris le CAC 40 perd 3,8  mais se reprend les jours qui suivent. La faillite d AIG, leader mondial de l assurance, est annoncée le 15 septembre aussi, mais quelques jours plus tard, il est sauvé de la faillite par la Reserve Fédérale Américaine.

Le lundi 29 septembre 2008 le plan Paulson, un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est rejeté par le congrès américain, ce qui provoque de très fortes chutes dans les places financières américaines et européennes Wall Street ferme avec une baisse de 7 , le Dow Jones perd 777.68 points, le Cac 40 perd 5 . Mais le marché remonte ensuite, en anticipant l adoption du Plan Paulson adopté avec plusieurs amendements démocrates.

Le vrai krach commence le lundi 6 octobre 4 2008. La plupart des bourses mondiales connaissent la plus forte baisse de leur histoire sur une semaine: -22  à Paris, -24  à Tokyo, où une compagnie d assurance fait faillite, et -21  à New-York.

Le lundi noir du 6 octobre fait référence à la crise de 1929 car la plupart des places financières ont enregistré des records de baisse -9,04  à Paris, le Dow Jones américain passant sous les 10.000 points, comme le Nikkeï japonais deux jours après, avec des volumes d affaires gigantesques 6,5 milliards d euros échangés à Paris. Le 8 octobre, après un marché calme le mardi 7, les bourses européennes replongent à nouveau -6,31  à Paris malgré la baisse concertée des taux directeurs de l ensemble des grandes banques centrales à travers le monde.

Cette crise est celle de tous les records pour la bourse de Paris, qui a enregistré successivement sa plus forte hausse quotidienne de son histoire 9,27  le 20 septembre lors du rebond qui a suivi la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre et le sauvetage d AIG trois jours plus tard puis sa plus forte baisse quotidienne de son histoire -9,04  le 6 octobre.

Krach boursier de juillet et août 2011 modifier modifier le code

Le krach boursier a fait baisser d un quart plusieurs grands marchés boursiers entre juillet et août, dans le sillage des inquiétudes générées par la crise grecque et des risques de ralentissement marqué de la croissance en Europe et en Amérique du Nord. Le krach boursier de juillet et août 2011 a aussi été amplifiée par les inquiétudes sur la situation des banques.

Krach boursier de décembre 2013 et janvier 2014 modifier modifier le code

La bourse de Tunis a subi l une des plus grande chute dans le monde de la bourse. Tunindex, l indice boursier de la bourse de Tunis, a chuté de -61,32 , ce qui a entraîné la faillite d une société de maçonnerie et une défaillance économique dans le monde arabe. De nombreux projets de rénovation et de construction dans la capitale tunisienne sont retardés et les travaux pour l exposition universelle de 2020 à Dubaï prennent un grand retard.

Krach boursier de 2015 en Chine modifier modifier le code

Voir : Krach boursier de 2015 en Chine

Notes et références modifier modifier le code

La crise des marchés force la BCE à intervenir sur le Figaro

L Asie plonge, durement affectée par la crise du subprime  sur RFI

07030105 titre Comment-options-servent-sp C3 A9culer-sur-krach-immobilier-Bourse themeUrl rub Comment les options servent à spéculer sur un krach immobilier

Frédéric Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson Education France, 2010.

Voir aussi modifier modifier le code

Documentaires modifier modifier le code

Faites sauter la banque, documentaire de Pascal Vasselin sur les rouages humains et financiers d une bulle spéculative et d un crash, dans l exemple de la crise asiatique de 1997. Diffusé en 2002 sur la chaîne franco-allemande Arte et sur la chaîne britannique BBC.

Articles connexes modifier modifier le code

Sur les autres projets Wikimedia :

Krach, sur le Wiktionnaire

Krach de 1929

Krach du jeu vidéo de 1983.

Présage d Hindenburg

Krach boursier de juillet et août 2011

Histoire des bourses de valeurs

Liens externes modifier modifier le code

Portail de l économie

Portail de la finance

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Catégories : Crise financièreBulle spéculative.

crack boursier 2008 wiki Crise bancaire et financière de l

La crise bancaire et financière de l automne 2008 est la seconde phase de la crise financière de 2007-2010, après la crise des subprimes de l été 2007 1 et le temps fort de la crise économique mondiale de 2007-2009. Cette seconde phase 2, marquée par un accroissement de la crise de liquidité et de la crise de confiance et un renchérissement supplémentaire du crédit par une augmentation du taux interbancaire, touche tous les pays du monde. Elle s est rapidement répercutée sur les marchés boursiers par une chute des cours certains parlent du  krach de l automne 2008 3  , tandis que le resserrement du crédit pour les entreprises et les ménages pèse sur l activité économique mondiale.

Cette seconde phase est fortement marquée par une crise bancaire qui commence durant la semaine du 14 septembre 2008 lorsque plusieurs établissements financiers américains entrent en cessation de paiement, et sont soit sauvés in extremis par la Réserve fédérale américaine Fed – comme la compagnie d assurance AIG –, soit rachetés par des concurrents en meilleure situation, soit mis en liquidation – comme Lehman Brothers. D autres marquent rétrospectivement le début de cette phase avec la nationalisation de Freddie Mac et Fannie Mae le 6 septembre 2008. En Europe, plusieurs institutions financières sont sauvées par l intervention des États et des banques centrales Banque centrale européenne dans la zone euro  : l assureur Internationale Nederlanden Groep est ainsi recapitalisé par l État à hauteur de 10 milliards d euros 4, 5.

Les gouvernements et banques centrales ont réagi de manière plus ou moins concertée à un début de crise systémique, avec l objectif à très court terme de maintenir la continuité du système de paiements et du marché interbancaire qui auraient été très affectés par la faillite de plusieurs grandes banques. À cette fin, les banques centrales ont abaissé leurs taux directeurs et la Fed a élargi sa prise en pension de titres à des actifs risqués ; le gouvernement des États-Unis a repris via une structure de défaisance une partie des  actifs toxiques  détenus par les banques première phase du Plan Paulson  ; des États ont élargi leur garantie des dépôts des particuliers et ont partiellement nationalisé des institutions bancaires en faillite ou proches de l être en particulier au Royaume-Uni, où huit banques ont été concernées. Les pays les plus exposés à la crise, en particulier parce qu ils sont endettés en monnaie étrangère comme l Islande et l Ukraine, ont connu une forte dévaluation de leur monnaie et sont entrés dans une situation de cessation de paiement, qu une aide financière du FMI a résolue.

Cette aggravation de la crise financière a fortement accentué la récession entamée début 2008, visible par la dégradation rapide des prévisions économiques d activité pour 2009, poussant les gouvernements à engager des plans de relance financés par la dette. Les discussions concernant la régulation des activités financières se sont accentuées, notamment au cours du sommet du G20 de novembre 2008.

Sommaire

1 Calendrier

1.1 Automne 2008, phase aiguë de la crise financière de 2007-2008

1.1.1 Septembre 2008

1.1.2 Octobre 2008

1.1.3 Novembre 2008

1.1.4 Décembre 2008

1.1.5 Janvier 2009

1.2 Les plans de sauvetage septembre et octobre 2008

1.3 Sauvetage des banques : acte II

1.3.1 Janvier

1.3.2 Février

2 L aggravation de la situation économique mondiale

2.1 Une crise économique qui tend à devenir mondiale

3 La question des mesures structurelles visant à modifier l architecture financière et bancaire

3.1 Le sommet du G20 à Washington de la mi-novembre 2008

3.2 La réflexion des économistes sur la nouvelle structure financière internationale

3.2.1 L e-book édité par Barry Eichengreen et Richard Baldwin

4 Notes et références

4.1 Notes

4.2 Références

5 Annexes

5.1 Articles connexes

5.2 Bibliographie

5.3 Liens externes

Calendrier modifier modifier le code

Automne 2008, phase aiguë de la crise financière de 2007-2008 modifier modifier le code

Article connexe : Crise financière mondiale débutant en 2007.

Article connexe : Histoire des bourses de valeurs.

La crise financière a débuté au cours de l été 2007 avec la crise des subprimes 6. Bien que quelques faillites aient été provoquées en 2007 et début 2008, dont celle de New Century  en, no 2 du subprime 7, ou celle de la 5e banque de Wall Street 8, Bear Stearns, rachetée le 16 mars 2008 par JPMorgan Chase avec l aide de la Fed, la situation s est aggravée très rapidement au début du mois de septembre 2008. Fannie Mae et Freddie Mac, deux organismes semi-étatiques chargés du refinancement des prêts immobiliers aux ménages, vont commencer à connaître de graves difficultés. Les évènements vont alors se précipiter et la faillite de Lehman Brothers aggravera grandement la situation. Le paysage bancaire sera profondément modifié tandis que les places boursières connaîtront de fortes variations du 01/01/2008 au 24/10/2008, le CAC 40 baisse de 43,11 , le Dax Allemagne de 46,75 , le FTSE 100 Royaume-Uni de 39,86 , le Nikkei Japon de 50,03  et le Dow Jones États-Unis de 36,83  9.

Septembre 2008 modifier modifier le code

Niveau moyen du Dow Jones Industrial, entre janvier 2006 et novembre 2008 10.

Le 7 septembre, Freddie Mac et Fanny Mae sont mises sous tutelle. Ces deux institutions  qui assurent ou garantissent près de 5 300 milliards de dollars de prêts soit 40  environ de l encours de crédit immobilier américain  sont considérées comme  trop grandes pour faire faillite  11. Le Trésor américain envisage d y investir 200 milliards USD 11 pour les sauver.

Le 12 septembre 2008, l allemande Deutsche Postbank, filiale de Deutsche Post, est rachetée par sa compatriote la Deutsche Bank pour 9,3 milliards d euros.

Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers se déclare en faillite après que Bank of America et la Barclays, qui étaient intéressées par son rachat, se furent retirées du dossier, faute de garanties données par les autorités fédérales. Bank of America rachète alors Merril Lynch 50 milliards de dollars. Cette dernière est en effet à court de liquidités après avoir perdu 57 milliards de dollars depuis l été 2007. La faillite de Lehman Brothers  ébranle le système financier mondial  12. Cette faillite qui constituerait  la banqueroute la plus importante de toute l histoire financière des États-Unis  13 provoque un affolement des bourses mondiales où les actions du secteur bancaire plongent de plus de 7  à Londres la Barclays perd 8,20  et à Paris la Société générale 7,63 . Pour apaiser les tensions, la Banque centrale européenne annonce un appel d offres rapide 14. La Fed et le département du Trésor des États-Unis seront par la suite accusés 15 d avoir aggravé la crise en ne sauvant pas Lehman Brothers dont la faillite a provoqué un début de crise systémique.

Le 16 septembre 2008, AIG, premier assureur américain, est sauvé par l État au prix d un prêt de 85 milliards de dollars accordé par la Fed et d une nationalisation du capital à hauteur de près de 80  16. En effet, la Fed le considère comme  too risky to fail  c est-à-dire que sa faillite aurait fait courir de grand risque aux marchés et à l économie 17.

À partir du 16 septembre 2008, la britannique Barclays et la japonaise Nomura rachètent les actifs de Lehman Brothers qui s est déclaré en faillite le week-end des 13-14 septembre.

Morgan Stanley voit fin septembre l entrée à son capital 21  des actions pour 9 milliards de dollars de la plus grande banque japonaise, Mitsubishi UFJ Financial Group MUFG.

Le 19 septembre 2008, la banque britannique Halifax-Bank of Scotland HBOS est rachetée pour 12,2 milliards de dollars par la Lloyds TSB 18.

Le 25 septembre 2008, Washington Mutual, l une des premières caisses d épargne américaines, a été saisie et l essentiel des actifs seront revendus à JPMorgan Chase, pour 1,9 milliard de dollars, qui devient alors la première banque américaine par l actif sous gestion.

Le 28 septembre 2008, la banque du Benelux Fortis, est nationalisée partiellement, les trois États du Benelux apportant 11,2 milliards d euros de capitaux propres pour 49  du capital 19.

Le 28 septembre 2008 également, la banque britannique Bradford Bingley, spécialisée en crédit immobilier, est nationalisée. Son réseau bancaire est racheté par l espagnol Banco Santander pour 773 millions d euros déjà propriétaire d Abbey et d Alliance Leicester acheté fin 2007 pour un prix qui s avère, en septembre 2008, de 1,6 milliard d euros 20.

Le 28 septembre toujours, la banque allemande Hypo Real Estate, spécialisée dans le financement de l immobilier, est sauvée par un plan d urgence de 35 milliards d euros qui doit permettre  une liquidation dans l ordre et non en catastrophe  21.

Le 30 septembre, la première banque mondiale pour le financement des collectivités locales, la franco-belge Dexia, lève 6,4 milliards d euros auprès des gouvernements belges, français et luxembourgeois ainsi qu auprès des actionnaires existants.

Octobre 2008 modifier modifier le code

Le 3 octobre 2008, Wachovia est rachetée, pour 15 milliards de par Wells Fargo, redonnant à ce dernier la première place mondiale 22.

Le 5 octobre 2008, Unicrédit, première banque d Italie, fait appel au marché pour 6,3 milliards d euros 23.

Le 5 octobre 2008, BNP Paribas prend le contrôle de Fortis en Belgique et au Luxembourg pour 14,7 milliards d euros, tandis que l État belge devient le premier actionnaire du groupe français 24.

Le 6 octobre 2008, le gouvernement allemand 25 a obtenu du secteur bancaire et de l assurance qu il accorde une ligne de crédit supplémentaire de 15 milliards d euros à Hypo Real Estate 26.

Le 8 octobre, sept banques britanniques Barclays, HBOS, Royal Bank of Scotland, Lloyds TSB, Standard Chartered, Nationwide et Abbey filiale de Santander sont partiellement nationalisées, la banque HSBC refuse néanmoins l aide du gouvernement anglais. Il faut entendre par là qu en échange d une entrée dans leur capital, et d une garantie du Trésor sur les emprunts obligataires de 250 milliards de livres, le gouvernement britannique entend notamment peser sur la politique des dividendes, sur les rémunérations des dirigeants, ainsi que sur la distribution de crédit aux petites entreprises et aux acquéreurs immobiliers 27

Le 9 octobre 2008, l assureur japonais Yamato Life se déclare en faillite 28.

Novembre 2008 modifier modifier le code

Le 3 novembre, Le Figaro titre que les actionnaires ont perdu 20 000 milliards de dollars entre la fin 2007 et le 29 octobre 2008 soit  l équivalent de la moitié des richesses produites en un an sur la planète ou dix fois le produit intérieur brut de la France  29. Le Monde des 26-27 octobre faisait état de 25 000 milliards de dollars évanouis et d une perte de presque la moitié de la capitalisation boursière des grandes places financières 30.

Le 23 novembre, le gouvernement américain, pour aider Citigroup, lance un plan d urgence prévoyant une injection de capital de 20 milliards de dollars et une garantie pour les actifs risqués à hauteur de 306 milliards de dollars 31.

Le 27 novembre, la chaîne de magasins britannique Woolworths est placée sous administration judiciaire 32. Woolworths qui emploie 30 000 personnes dans 800 magasins, est endetté à hauteur de 400 millions d euros.

Décembre 2008 modifier modifier le code

Le schéma de Ponzi mis en place par Bernard Madoff s écroule au milieu de ce climat délétère pour le monde de la finance, ce qui l associe en tant qu évènement symbolique. 65 milliards de dollars sont en jeu, Madoff sera condamné à 150 ans de prison.

Le 12 décembre, Bernard Madoff, ancien patron du NASDAQ, est arrêté par le FBI et mis en examen pour une fraude qui pourrait atteindre les 50 milliards de dollars 33, 34.

Le 19 décembre, le gouvernement des États-Unis d Amérique annonce qu il est prêt à débloquer 17,4 milliards de dollars pour sauver les constructeurs de voitures General Motors, Chrysler et éventuellement Ford, proches de la faillite. À cours de liquidités, General Motors reçoit immédiatement 9,4 milliards de dollars et Chrysler 4 milliards. La somme est prise sur les 700 milliards de dollars du plan Paulson prévus pour le sauvetage des banques américaine 35.

Le 20 décembre, la banque allemande Hypo Real Estate annonce qu elle va se séparer de plus de la moitié de ses effectifs 36.

Janvier 2009 modifier modifier le code

Le 6 janvier 2009, Alcoa, le producteur américain d aluminium, numéro un mondial du secteur, annonce qu il va supprimer 13 500 emplois et réduire de 18  sa production 37.

Les plans de sauvetage septembre et octobre 2008 modifier modifier le code

Des plans de sauvetage du secteur bancaire menacé de défaillances en chaîne vont être lancés aux États-Unis, dans les pays européens et dans de nombreux autres pays du monde. Ces plans ont le plus souvent deux grands acteurs : les gouvernements et les banques centrales institutions indépendantes des gouvernements aux États-Unis et dans la zone euro. Par ailleurs aux États-Unis le FBI, qui dispose de très peu d agents chargés de la délinquance en col blanc 38, a été chargé d enquêter sur un certain nombre de groupes dont Lehman Brothers, AIG, Freddie Mac et Fanny Mae et de fraudes possibles 38.

Les banques centrales vont agir d au moins deux façons différentes, en abaissant les taux directeurs et prenant en pension des actifs parfois risqués des institutions financières en difficulté. Par exemple, début octobre la Fed a doublé le niveau de liquidité mises à la disposition des banques, la portant à 9 000 milliards de dollars. Mais cette façon de faire peut à terme affecter la solidité des banques centrales. Dans cet esprit, Kenneth Rogoff dans un article publié dans le journal Les Échos, s inquiète des risques pris par les banques centrales. Par ailleurs, il estime qu  il est temps d admettre que l industrie financière n est pas simplement victime d une panique spéculative sur l immobilier mais subit des changements de fond  39. Dans une perspective plus tournée vers le futur, Les banques centrales et au premier rang la Fed ont commencé à réfléchir à la nouvelle architecture financière mondiale. Les 23 et 24 août 2008 lors d une réunion à Jackson Hole dans le Wyoming Ben Bernanke président de la banque centrale américaine Fed a proposé  une évolution de la réglementation et de la supervision des banques  40. Par ailleurs, début octobre, cette institution a commencé à étudier avec un petit nombre des banques la création d une chambre de compensation sur le marché des Credits default swaps 41.

Pour enrayer la crise systémique, les États-Unis ont lancé le plan Paulson. Le secrétaire du Trésor des États-Unis Henry Paulson a annoncé le 18 septembre 2008 que l État américain allait mettre en place une structure de défaisance qui achètera aux institutions financières et gérera des actifs toxiques notamment les dérivés de crédits subprime qu elles ont en portefeuille, annonçant un montant global d environ 700 milliards de dollars américains. La dette nette des États-Unis passerait ainsi de 10 600 à 11 300 milliards de dollars 42.

Les défaillances bancaires apparaissant en Europe Dexia, Fortis, Hypo Real Estate, les États européens sont à leur tour intervenus en octobre 2008, annonçant des plans de grande ampleur comprenant à la fois des garanties étatiques pour le refinancement le gros des montants annoncés, mais aussi des mesures de recapitalisation menées par les États, pouvant conduire de facto à la nationalisation de banques Royaume-Uni en particulier. Le mouvement a été lancé par le plan du gouvernement britannique de Gordon Brown suivi par les autres États autour du week-end des 11-12 octobre. Les principaux plans sont 43  :

France : opérations des banques garanties par l État pour 320 milliards d euros et aide à la recapitalisation des banques pour 40 milliards d euros ;

Allemagne : opérations des banques garanties par l État pour 400 milliards d euros et aide à la recapitalisation des banques pour 80 milliards ;

Grande-Bretagne : Opérations des banques garanties par l État pour 320 milliards d euros et aide à la recapitalisation des banques pour 64 milliards ;

Suisse : recapitalisation de l UBS par l État pour 3,9 milliards d euros et fonds d achat d actifs bancaire pour 40 milliards d euros ;

Inde : aide au marché financier de 9 milliards d euros ;

Chine : baisse des taux d intérêts ;

Singapour : fonds de 75 milliards d euros pour garantir tous les dépôts bancaires ;

Arabie saoudite : aide aux banques de 30 milliards d euros et baisse des taux d intérêts par la banque centrale.

À la suite des plans européens, l État fédéral américain a à son tour annoncé un plan de recapitalisation des banques. Il devait utiliser 185 milliards d euros pour entrer au capital de neuf banques : Citigroup, Wells Fargo, JP Morgan Chase, bank of America 44.

Sauvetage des banques : acte II modifier modifier le code

Début janvier, malgré les plans de sauvetage la crise bancaire ne semble pas circonscrite obligeant les gouvernements à agir.

Janvier modifier modifier le code

Le 7 janvier 2009 en France, le chef de l État annonce un nouveau soutien aux banques d un montant estimé à 10,5 millards d euros 45.

le 8 janvier, la Commerzbank est recapitalisée à hauteur de 10 milliards d euros par le gouvernement allemand 46.

Autour du 15 janvier, la Deutsche Bank annonce des pertes et provoque une forte baisse en bourse des banques européennes 47.

Le 19 janvier, à la suite des pertes de Citibank et de Bank of America, les États-Unis envisagent la création d une banque regroupant les actifs toxiques Bad Bank 48.

Le 19 janvier Gordon Brown présente un nouveau plan 49. Ce jour là la Royal Bank of Scotland annonce des pertes de 30 milliards d euros 50.

le 20 janvier les valeurs financières baissent de 15  à Wall Street. La crise bancaire devient un sujet prioritaire pour le nouveau gouvernement américain 51.

Autour du 20 janvier, polémique en France sur les bonus des patrons des banques 52.

28 janvier le FMI dans son Rapport sur la stabilité financière dans le monde 53 évalue les risques de dépréciation des actifs de crédit détenus par les banques à 2 200 milliards de dollars, en hausse de 800 milliards par rapport à ses estimations d octobre 2008. Pour Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, les banques auraient besoin d un apport de fonds propres de 500 milliards 54. En accusation  les produits financiers risqués, aujourd hui décriés pour leur toxicité qui comprennent pour l essentiel des dérivés complexes de crédit échangés de gré à gré sur des marchés dérégulés  54. Pour le FMI, il convient de procéder à la recapitalisation des établissements financiers et de s occuper des  actifs compromis  en inscrivant les actions immédiates dans une vision de long terme reposant sur des règles claires et cohérentes et sur la coopération internationale 55.

Février modifier modifier le code

10 février, les États-Unis présentent un plan de stabilité financière comprenant 56 : un Financial Stability Trust pour consolider les fonds propres des banques qui en auraient besoin, un fonds d investissement public privé pour délester les banques de leurs actifs toxiques, un Consumer and Business Lending Initiative pour relancer les prêts aux consommateurs et aux petites entreprises, et enfin des fonds doivent servir à éviter les saisies immobilières. L enveloppe affectée à ce plan peut aller jusqu à 2 000 milliards de dollars, financée par le Trésor et la Fed.

22 février, le gouvernement britannique a consacré dans les mois précédents 105 milliards de livres 118,4 milliards d euros au sauvetage des banques 57.

L aggravation de la situation économique mondiale modifier modifier le code

Article détaillé : Crise économique mondiale des années 2008 et suivantes.

Une crise économique qui tend à devenir mondiale modifier modifier le code

Le renforcement de la crise financière a été un facteur d aggravation et de propagation de la crise économique, via la crise de liquidité, le resserrement du crédit et l effet richesse la forte baisse de valeur des actifs boursiers réduit la valeur de l épargne de ceux qui détiennent ces actifs, et les incite à épargner davantage – et donc à moins consommer – pour reconstituer leur épargne. L économie de tous les pays est touchée de manière plus ou moins prononcée, via une réduction de la croissance économique et une hausse du chômage.

Avant le renforcement de la crise financière, l OCDE prévoyait déjà une récession dans certains pays de sa zone. En novembre 2008, cette institution a publié des estimations et prévisions selon lesquelles plusieurs pays membres entre autres la Zone Euro, les États-Unis et le Japon auraient une croissance négative en 2009 et connaîtraient une remontée du chômage, le nombre de chômeurs des pays membres passant de 34 millions à l automne 2008 à 42 millions en 2010 58. Elle ne prévoit pas de reprise avant le second semestre 2010 58, 59.

Cette crise a également montré qu il n y aurait pas de découplage entre les cycles économiques et financiers des pays développés et ceux du reste de la planète 60. En effet le ralentissement en Europe et aux États-Unis se transmet aux autres par le biais d importations moindre 61. Par ailleurs la crise économique a entraîné une baisse des cours des matières premières pétrole, etc. qui affecte notamment l Argentine, l Afrique et la Russie 62. Enfin ces pays sont également directement affectés par la crise financière d une part parce qu ils subissent les effets du resserrement du crédit, par les problèmes que connaissent leur système bancaire et par le fait que de nombreux pays qui ne disposent pas d une monnaie considérée comme  sûre  voient la crise financière se doubler d une crise monétaire d autant qu ils ont parfois empruntés en devises étrangères. C est notamment le cas de l Islande voir crise financière de 2008 en Islande et de l Ukraine, qui étaient fortement endettés à l international en monnaie étrangère, qui les a rendu vulnérables à une chute du taux de change de leur propre monnaie.

La question des mesures structurelles visant à modifier l architecture financière et bancaire modifier modifier le code

Article détaillé : Débat sur l intervention étatique dans le secteur financier.

Des modifications de la régulation financière aux échelles nationale et internationale sont envisagées et discutées depuis le début de la crise financière de 2007-2008. L aggravation de la crise au cours de l automne 2008 et a renforcé les discussions entre les gouvernements.

Christian de Boissieu et Jean-Hervé Lorenzi dans un article du journal Le Monde d octobre 2008 63 estiment que  L heure, aujourd hui, est à la refondation du système bancaire et financier international  et en appellent à un Bretton Woods financier. L expression est contestée par certains comme Philippe Chalmin 64 qui craint la résurgence de l idée de monnaie internationale et approuvés par d autres tels Martin Wolf 65 éditorialiste au Financial Times qui prône une meilleure coopération internationale. Du fait du poids grandissant des pays émergents dans l économie mondiale Chine, Brésil, Inde et de la position très fortement créditrice de la Chine, la discussion des problèmes économiques et financiers, généralement pratiquée au sein du G8, est élargie au groupe des 20 principaux pays, le G20 pour la réunion du 15 novembre à Washington. Un des problèmes sous-jacents aux réflexions sur la nouvelle architecture financière mondiale est de réduire les déséquilibres de balance courante tel le large déficit américain et de renforcer ainsi la légitimité des institutions internationales 65.

Le sommet du G20 à Washington de la mi-novembre 2008 modifier modifier le code

D après le communiqué final 66 la crise résulterait d un manque de coopération économique, de problèmes d évaluation des risques, de normes comptables peu adaptées et disparates, et de déficiences quant à la surveillance des marchés 67. Le sommet du G20 a condamné la tentation protectionniste et a recommandé dans son communiqué final  des mesures budgétaires pour stimuler la demande interne avec des résultats rapides , il souligne aussi  L importance du soutien que la politique monétaire peut apporter dans les conditions appropriées à chaque pays  68.

Sur la question de la nouvelle architecture financière internationale, le G20 a décidé de se réunir à Londres fin mars début avril et de lancer un certain nombre d études visant :

à améliorer la transparence et les systèmes comptables au niveau notamment de l IASB ;

à renforcer le contrôle prudentiel par une révision des normes régissant les agences de notation et par un examen des risques liés aux Credit default swaps ;

à améliorer la gestion du risque en mettant au point de nouveaux modèles et en révisant les régimes de rémunérations des traders ;

à améliorer la supervision des marchés en renforçant la coopération entre les instances nationales et en renforçant la surveillance des grandes sociétés financières internationales ;

à améliorer la régulation en demandant au Fonds monétaire international FMI et au Forum de stabilité financière de formuler des recommandations pour limiter les effets cycliques de la finance ;

à renforcer la capacité des institutions financières internationales à aider les économies en difficulté 69.

Dans les faits, ce nouveau sommet est programmé à Londres le 2 avril 2009 avec l objectif plus général de renforcer la coordination principalement dans quatre domaines: plans de relance économique, assainissement du système bancaire, dispositifs et règles de surveillance du secteur financier et aide aux pays émergents les plus touchés par la crise.

La réflexion des économistes sur la nouvelle structure financière internationale modifier modifier le code

L e-book édité par Barry Eichengreen et Richard Baldwin modifier modifier le code

La crise a surpris les économistes. Aussi, pour nourrir la réflexion, Barry Eichengreen et Richard Baldwin ont demandé, dans le cadre du Centre for Economic Policy Research à des économistes de réputation internationale World Class Economists Alberto Alesina, Erik Berglöf, Willem Buiter, Guillermo Calvo, Stijn Claessens, Paul De Grauwe, Wendy Dobson, Barry Eichengreen, Daniel Gros, Refet Gürkaynak, Takatoshi Ito, Vijay Joshi, Yung Chul Park, Raghuram Rajan, Dani Rodrik, Michael Spence, Guido Tabellini, David Vines, Ernesto Zedillo et Jeromin Zettelmeyer de rédiger un court article sur le thème  What G20 leaders must do to stabilise our economy and fix the financial system 70  .

Notes et références modifier modifier le code

Notes modifier modifier le code

Références modifier modifier le code

Un journaliste a parlé de  panique financière   : Guillaume Duval, La crise jusqu où., Alternatives économiques no 275 de décembre 2008

Opinion de Michel Aglietta cité dans :  Le bilan de la présidence française de l UE passé au crible 1/3  , La Tribune, 19 décembre 2008 consulté le 23 décembre 2008

Voir article d Olivier Pastré La crise des subprimes et ses conséquences Questions internationales no 34, novembre-décembre 2008, p. 26

Dutch ING Receives 10 Billion Euros in State Aid, Deutsche Welle, 19 octobre 2008

Manuel Riesco, Séisme sur les retraites en Argentine et au Chili, Le Monde diplomatique, décembre 2008

Dominique Doise, associé du cabinet d avocats Alérion, in Subprime : le prix des transgressions/ Subprime: Price of infringments, Revue de droit des Affaires internationales RDAI / International Business Law Journal IBLJ, no 4, 2008 lire en ligne

Laurent Thevenin,  L ampleur de la crise financière bouleverse le paysage bancaire international , Les Échos du 1/10/2008

Bear Stearns devrait être racheté par JPMorgan Chase, Les Échos, 14 mars 2008

Le Monde du 27/10/2008, p. 10

World-Crisis.net -- Global Financial Crisis - Dow Jones Industrial

a et b Chiffres et citation voir Les Échos, p. 13, vendredi 3 et samedi 4 octobre 2008

Les informations précédentes et la citation viennent de l article de Sylvain Cypel, Le Monde du 16/09/2008

Sylvain Cypel, Ibid, p. 13

La source des chiffres est l article de Claire Gatinois, Les bourses mondiales s affolent, Le Monde du 16/09/2008

Voir interview de Joseph Perrella PDG de Perella Weinberg Partners Laisser Lehman Brothers faire faillite a été une erreur majeure Les Échos du 29 octobre 2008

Oddo Securities, Morning Credit du 17 septembre 2008, p. 5

Pierre de Gesquet, AIG au bord du gouffre, Les Échos du vendredi 3 et du samedi 4 octobre 2008

Fusion catastrophe entre HBOS et sa rivale, la Lloyds Libération

De Fortis à Bradford, la finance européenne touchée à son tour par la crise

Les Échos, 30 septembre 2008, page 33

Les Échos, 30 septembre 2008, p. 33

Presse Canadienne et AFP, 13 septembre 2008

Unicredit: l appel au marché fait chuter le cours

BNP Paribas reprend d importants actifs de Fortis pour 15 milliards d euros

Hypo Real Estate : Berlin évite la faillite La Tribune

Le communiqué Hypo Real Estate en anglais

Isabelle Chaperon,  Gordon Brown décide de la nationalisation partielle de banques britanniques  Les Échos du jeudi 9 octobre 2008

Faillite de l assureur japonais Yamato Life

Hervé Rousseau,  Les actionnaires ont perdu 20 000 milliards de dollars , Le Figaro du 3/11/2008

Le Monde, dimanche 26 et lundi 27 octobre 2008

Pierre-Antoine Delhommais et Marc Roche, Washington sauve dans l urgence le géant Citigroup, Le Monde du 25/11/2008

Les magasins Woolworths fauchés par la récession, Le Figaro, 27 novembre 2008.

Bernard Madoff, ancien patron du Nasdaq, accusé d une gigantesque fraude. , Le Point, 12 décembre 2008.

Une légende de Wall Street inculpée d une fraude qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars. , Le Monde, 12 décembre 2008.

Automobile : la Maison-Blanche débloque 17 milliards de dollars. , Le Figaro, 19 décembre 2008.

Crise : la banque allemande Hypo Real Estate supprime la moitié de ses effectifs. , Le Point, 20 décembre 2008.

 Alcoa va supprimer 13.500 emplois et réduire sa production , La Tribune, 6 janvier 2009 lire en ligne

a et b Erich Lichtblau, David Johnston et Ron Nixon, F.B.I. Struggles to Handle Financial Fraud Cases, New York Times, 18 octobre 2008.

Kenneth Rogoff,  Un plan B pour les banques centrales . , Les Échos du 15 septembre 2008

Les Échos, p. 13, vendredi 3 et samedi 4 octobre 2008

Pierre de Gasquet, Le Trésor américain et la Réserve fédérale font tout pour éviter une crise de liquidité Les Échos du 7 octobre 2008

 2 000 dollars par Américain , Libération, 22 septembre 2008

Le Monde, 19-20 octobre 2008, page 15, sauf mention contraire.

Le Monde, 19-20 octobre 2008, page 15

Anne Michel,  L État est décidé à injecter de nouveau de l argent public dans les banques , Le Monde, 9 janvier 2009

 Le gouvernement allemand vient au secours de Commerzbank , Les Échos, 9 et 10 janvier 2009

 Deutsche Bank affiche ses premières pertes annuelles depuis cinquante ans , Les Échos, 15 janvier 2009

Virginie Robert,  La création d une banque publique regroupant les actifs toxiques est à l étude aux États-Unis , Les Échos, 19 janvier 2009

 Sauvetage des banques européennes : acte II , Le Monde, 23 janvier 2009

Anne Michel,  Le système bancaire reste désespérément asphyxié , Le Monde, 21 janvier 2009

Virinie Robert, La crise bancaire est devenue la première urgence d Obama, Les Échos du 22 janvier 2009

Réjane Reibaud et Guillaume Maujean,  Bonus des patrons de banques : la polémique enfle  Les Échos, 20 janvier 2009

Rapport sur la stabilité financière dans le monde - FMI, 28 janvier 2009 PDF

a et b Mathieu Rosemain,  Le FMI estime les pertes des banques à 2 200 milliards de dollars , Les Échos du 29 janvier 2009

FMI, Rapport sur la stabilité financière dans le monde, p. 5-6

Virginie Robert et Pierre de Gasquet,  Geithner annonce un plan de stabilité financières jusqu à 2 000 milliards de dollars , Les Échos, du 11 février 2009

Virginie Malingre,  Au Royaume-Uni, le sauvetage des banques passe avant le développement durable , Le Monde, 22-23 février 2009

a et b Voir Communiqué de l OCDE

Le Monde du 26/11/2008, L OCDE craint 8 millions de chômeurs supplémentaires en 2010

Sandra Moatti, La mondialisation de la crise, Alternative économiques, no 275, décembre 2008, p. 14

Ibid, p. 14

Ibid, p. 15

Christian de Boissieu, Jean-Hervé Lorenzi,  Un nouveau Bretton Woods , Le Monde du 08/10/08

Philippe Chalmin,  l illusion d une nouveau Bretton Woods , Le Monde du 7/10/2008

a et b Martin Wolf,  Un nouveau Bretton Woods . Un impératif vital , Le Monde du 11/11/2008

en Statement From G-20 Summit - The New York Times, 15 novembre 2008

Pierre-Yves Dugua,  Le G20 prône la relance par tous les moyens , Le Figaro Économie, 17 novembre 2008

Les citations sont extraites de l article de Pierre-Yves Dugua,  Le G20 prône la relance par tous les moyens , Le Figaro Économie, 17 novembre 2008

Jean-Pierre Robin,  La nouvelle architecture financière internationale continuera de séparer le superviseur et le régulateur, le FMI et le FSF , Le Figaro Économie, 17 novembre 2008

1

Annexes modifier modifier le code

Sur les autres projets Wikimedia :

La crise économique de 2008, sur Wikinews

Articles connexes modifier modifier le code

Crise de la dette dans la zone euro

Crise des subprimes

Crise financière de 2007-2010

Liste des crises monétaires et financières

Chronologie des banques en Europe

Récession économique

Crise monétaire

Crise financière

crise économique

Choc alimentaire

Plan de sauvetage bancaire du Royaume-Uni en 2008

Joseph Cassano

Histoire des bourses de valeurs

Bibliographie modifier modifier le code

Paul Jorion, Vers la crise du capitalisme américain ., La Découverte, Paris, 2007 ISBN 978-2-7071-5092-9

Paul Jorion, L implosion. La finance contre l économie : ce qu annonce et révèle la crise des subprimes, Fayard, Paris, 2008 ISBN 978-2-213-63741-9

Jean-Michel Quatrepoint, La Crise globale, Mille et une Nuits, Paris, 2008

Olivier Pastré, Jean-Marc Sylvestre, Le Roman vrai de la crise financière, Perrin, 2008 ISBN 978-2-262-02885-5

Patrick Artus, Marie-Paule Virard, Globalisation, le pire est à venir, La Découverte, 2008

Jacques Attali, 2008, La crise et après ., Fayard

Michel Aglietta, La Crise-Pourquoi on en est arrivé là. Comment s en sortir, éd. Michalon, 2008

Mathieu Pigasse et Gilles Finchelstein, 2009, Le monde d après Une crise sans précédent, ed Plon. Cet ouvrage présente en annexe un glossaire très compréhensible du vocabulaire à connaître pour comprendre la crise comme les CDO Collaterized Debt Obligation, les CDS Credit Default Swap

Dominique Doise, Subprime : le prix des transgressions/ Subprime: Price of infringments, Revue de droit des affaires internationales RDAI / International Business Law Journal IBLJ, no 4, 2008 lire en ligne

Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu et Gunther Capelle-Blancard, La crise des subprimes Conseil d analyse économique, septembre 2008b lire en ligne PDF

Regards sur la crise. Réflexions pour comprendre la crise et en sortir, ouvrage collectif dirigé par Antoine Mercier avec Alain Badiou, Miguel Benasayag, Rémi Brague, Dany-Robert Dufour, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay, Annie Le Brun, Jean-Pierre Le Goff, Claudia Moatti, Marie-José Mondzain, Marc-Alain Ouaknin, Michèle Riot-Sarcey, Michel Schneider, Bernard Stiegler, Paul Thibaud, Paul Virilio, Jean-Pierre Winter, Paris, Éditions Hermann, 2010

Dossiers

Problèmes économiques, Quelle banque après la crise, La Documentation française, 10 décembre 2008

Questions Internationales, Mondialisation et crises financières, La Documentation française, novembre et décembre 2008

Liens externes modifier modifier le code

mul Observatoire du BIT sur la crise de l emploi

Europe sociale : 2010, l année de tous les risques . - Pierre Verluise Docteur en géopolitique, Diploweb.com, 26 mars 2010

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Par Jules Dufour pour Mondialisation.ca, Le 22 juillet 2008 Les guerres d occupation de l Afghanistan et de l Irak se poursuivent avec leurs cortèges de morts.